Couleur jardin, 2025
Quand débute l'abstraction ? Quand une photographie cesse-t-elle d'être perçue comme telle ? Suffit-il d'un petit détail bien net quelque part dans l'image pour que la sagesse nous recommande de croire encore au réalisme ?
On connaît naturellement les abstractions minimalistes, où la force des lignes, la composition, la quasi absence de détails et de textures contribuent à distendre le lien a priori incontournable entre l'objet réel et l'image produite – nous faisant alors accéder à autre chose qu'au simple jeu de la représentation.
J'essaie ici d'autres moyens de nourrir ces interrogations, en usant du flou d'avant-plan. Rien de techniquement mystérieux ici, pas de trucage informatique, juste les lois de l'optique et, parfois, l'aide fortuite mais bienvenue d'un petit coup de vent. En espérant – peut-être... – parvenir à un résultat moins "sec" et plus lyrique que les images minimalistes surtout basées sur la géométrie.